1 Janvier 1970
LE PARFUM AU XVIIème SIECLE
L'Eau d'ange du Parfumerur Royal
Au temps des croisades et pour se protéger des mauvais vents de peste, les Cours italiennes avaient coutume de brûler dans des cassolettes des mélanges de résines des baumiers de l'Orient.
Avec l'apparition de l'alcool dès la fin du XIVe siècle, ces mélanges seront employés pour créer des eaux de senteurs.
L'Eau d'Ange, très populaire en Italie au XVIème siècle, deviendra avec les Médicis très répandue en France au XVIIe siècle.
Cette composition dite du parfumeur royal, créée vers 1690, mariait les larmes de benjoin de Siam avec la résine de styrax, les épices des muscadiers et canneliers, en mélange avec les pétales de la rose de Provins. Le parfumeur d'alors complétait son eau d'ange le plus souvent avec l'ambre et le musc.
Cette eau de senteur, très appréciée, fut à la Cour de Louis XIV déclinée en beaucoup de variations, par exemple en Eau de Cordoue (avec eau de rose) ou en Eau de mille-fleurs (avec davantage de musc).
Simon Barbe, dans son traité du parfumeur royal notait en 1699 :
"Les eaux d'ange et de Cordoue sont de bonnes odeurs pour les mains et les mouchoirs, et on la peut augmenter encore, y versant dedans un filet d'essence d'ambre".